On retrouve le Lotus bleu dans son intégralité, et on peut admirer l’art d’Hergé de donner vie à ses personnages avec un minimum de points et de traits: les yeux sont en général deux points, pour Tintin le nez est figuré par un U et la bouche par un seul trait. La majorité des personnages sont dessinés de cette manière minimaliste et sont cependant toujours parfaitement reconnaissables.
J’ai essayé de reproduire à la mode web un tableau de l’exposition qui indique dans quel album on retrouve les principaux personnages. Pour le visualiser cliquez sur l’image et choisissez sur la ligne du bas le personnage à afficher.
j’ai vu l’expo et j’ai bien aimé, bravo pour le tableau très chouette
voici comment Wikipea définit cet technique de Hergé « La ligne Claire »
Le terme ligne claire (Klare lijn en hollandais) a été inventé en 1977 par le dessinateur néerlandais Joost Swarte, à l’occasion de l’exposition Tintin de Rotterdam. Il désigne un langage graphique issu de Hergé, mais aussi, plus largement, un style narratif.
Les principales caractéristiques du graphisme élaboré par le dessinateur de Tintin ont été depuis longtemps dégagées, notamment par Hergé lui même[1] :
contour systématique : trait noir, d’épaisseur régulière, identique pour tous les éléments du dessin (personnages, vêtements, décors) ;
couleurs en aplats : pas d’effets d’ombre et lumière (même de nuit, cf. par exemple L’Affaire Tournesol, p.7-10 : la direction de la lampe de poche n’influe pas sur l’éclairage des éléments du dessin). Les effets d’ombre par hachures sont également évités par l’auteur de Tintin.
Mais on peut ajouter à cela d’autres éléments systématisés par Hergé, dans le même but permanent d’améliorer la lisibilité de l’œuvre :
réalisme des décors ;
régularité des strips (peu de débordements d’images sur plusieurs strips ou de modification de taille des strips d’une page sur l’autre…), chaque case est elle-même entourée d’un trait simple ;
unité et continuité des plans (pas de changement de plan d’une case à l’autre pour des raisons purement « esthétiques ») ;
enfin, il ne faut pas oublier que Hergé est aussi, avant toute chose, un maniaque du scénario parfait, et que le dessin se met, pour lui, au service du récit. D’où un usage très large de l’ellipse, et la suppression presque totale de toute forme de récitatif.