BLANC c’est BLANC

Malevitch_carr_blanc_copie
Kazimir Severinovitch Malevitch (1878-1935), peintre ukrainien créateur à partir de 1913 de la théorie du suprématisme(*) à l’origine de l’abstraction géométrique a crée ce Carré blanc sur fond blanc en 1914
Alphonse Allais S’auto-qualifiant d’artiste monochroïdal fera sur une feuille de bristol blanc : Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige.
Yves Klein déclarait : Je suis persuadé que dans le futur, l’homme arrivera à ne plus peindre que des tableaux d’une seule couleur à la fois, et sans autre chose que la couleur! J’en suis intimement convaincu! (reste à savoir si le blanc en faisait partie).
Pour les techniciens:
Le blanc de titane est le blanc le plus employé actuellement, neutre, non toxique, au bon pouvoir couvrant, et offrant une quasi absolue stabilité de la couleur dans le temps.
Le blanc de zinc fluide, suffisamment couvrant en superposition, et compatible avec tous les pigments, le blanc de zinc est idéal en glacis et en transparence. Il n’est pas toxique, offre une bonne stabilité de la couleur et possède de bons pouvoirs colorants en mélange.
Le blanc de plomb fut interdit à la fabrication en 1916, mais on en trouve encore dans le commerce sous le nom de blanc d’argent ou de céruse, il grisaille avec le temps.
Et la neige blanchit toujours plus l’Ile de France
(*) suprématisme= la suprématie du sentiment pur qui trouve un équivalent dans la forme pure, dégagée de toute signification symbolique ou rationnelle

L’Art détourné par le Marketing

Christo1Christo à NY c’est l’événement dont tout le monde parle. Merci Gabriel pour la photo ci-contre.

Pontneuf_chrito
Je voudrai saluer un détournement de l’empaquetage du pont Neuf par Christo en 1985, que j’ai trouvé « splendide » : Un Grand Bravo à l’équipe Marketing de la Samaritaine.
Et aussi Bravo à Citroën pour sa « Picasso ».
Et un dernier Bravo à La compagnie Jaqueline Cocharn pour son parfum « Niki de Saint Phalle ».

Avec tambour sans trompette

Cattelan_1
Maurizio Cattelan est sûrement devenu célébre grâce à ces installations provocatrices, le Pape renversé par une météorite, ou le cheval accroché à un lustre. Cette fois il expose au Louvre un jeune garçon avec tambour dans la cour du Louvre; et c’est plein de poésie. Et pas besoin de payer l’entrée du Louvre pour pouvoir l’admirer.
Dernière minute:
Hélas l’exposition est terminée depuis le 10 Février, elle a fait pas mal de bruit (outre bien sûr celui du tambour) La grande question étant : Le Louvre a t-il le droit d’exposer une oeuvre réalisée après 1848. On croit presque réver, il y a donc eu partage des oeuvres entre les différents musées Parisiens selon la règle suivante :
Le Louvre : oeuvres avant 1848
Musée d’Orsay : oeuvres de 1849 à 1914.
Beaubourg : oeuvres postérieures à 1914

Un momument classé parce que dessiné !

timbre peynet
Raymond Peynet (1908-1999) Après une évasion réussie en 1942, PEYNET va se retrouver pour une journée à Valence.Il attend sur un banc public face à un kiosque à musique. Ce jour de l’année 1942, Raymond PEYNET raconte: « Assis sur un banc, j’ai dessiné le kiosque qui se trouvait devant moi, avec un petit violoniste qui jouait tout seul sur l’estrade et une petite femme qui l’écoutait et l’attendait. On voyait aussi tous les musiciens qui, ayant rangé leurs instruments dans leurs étuis, s’en allaient dans le parc de Valence« .
Dans la légende, le petit musicien disait: »Vous pouvez partir tranquille, je terminerai tout seul« . PEYNET fait parvenir son projet au rédacteur en chef de la revue « RIC ET RAC » Max FAVALELLI, qui titre rapidement les « Amoureux de PEYNET ». Le Kiosque à musique de Valence est classé monument historique le 11 octobre 1982 sous le nom de « Kiosque des Amoureux de PEYNET ».Ce sont ces
amoureux qui inspireront Georges Brassens pour sa chanson  » Les amoureux des bancs publics ».
MERCI Mr PEYNET

Vous n’aimez pas ? Ce n’est pas grave.

Putto_honigEn Réponse aux différents commentaires :
Question : Pourquoi aimez-vous le Baiser de Rodin ?
Réponse : parce qu’il dégage une très forte sensualité.

Question : pourquoi aimez-vous « Le mangeur de miel » de la Birnau ?
Réponse : ça ne vous regarde pas.

Question : pourquoi aimez-vous La Venus de Milo ?
Réponse : pour avoir traversé 20 siècles avec son air mélancolique

Conclusion:
Je n’aime pas une oeuvre pour elle-même, mais pour l’émotion qu’elle me procure, cette émotion peut avoir des origines très variées, soit relatives à l’oeuvre elle même, soit à la manière dont elle a été crée, soit même à un événement personnel. Je n’aime donc pas les oeuvres qui ne me provoquent aucune émotion (une boite de conserve sérigraphiée par exemple).
Je n’ai jamais admiré une oeuvre pour la seule raison qu’elle a été exécutée par un artiste célèbre.