Sur ce plateau de Ganagobie (Alpes de Haute-Provence), qui domine la Durance,a été fondé par l’ordre de Cluny au Xème siècle un prieuré(*), remarquable monument de style roman provençal.
Ce lieu, autour du monastère, où chênes, oliviers et lavandin se côtoient était un point de rendez-vous traditonnel pour de nombreuses associations qui venaient là se réunir pour des manifestations culturelles et pique-niquer sous les chênes verts. Depuis 1992 les moines rendent l’accès au plateau de plus en plus difficile, pour se l’approprier, prétextant que le bruit dérange les moines dans leurs prières.
Cette prise en otage de ce magnifique plateau est révoltante.
Aussi si vous passez dans la région n’hésitez pas à venir pique-niquer. Le plateau est magnifique, mais n’allez pas acheter les bondieuseries qu’essaient de vendre les moines.
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(*)Ce Prieuré a été fondé vers 930 et rattaché à l’Abbaye de Cluny vers 950 (sous l’abbatiat de Saint Mayeul). Les moines y ont été chassés par la Révolution Française. L’église et le cloître ont été partiellement détruis en 1794 tandis que le monastère avait été vendu comme bien national en 1791.
Cent ans plus tard, le propriétaire le donna à la communauté bénédictine de Sainte Marie-Madeleine qui demeurait alors à Marseille. Après environ vingt ans d’exil en Italie à partir de 1900, cette communauté rentra en France et s’établit en Savoie à Hautecombe. Après de longs travaux de restauration elle s’est, en 1992, fixée dans le Prieuré, agrandi pour pouvoir loger tous les moines. La communauté de moines abritée au Monastère Notre-Dame aujourd’hui est une communauté de la congrégation de Solesmes.